Plus qu’un conseil, un véritable accompagnateur de son client
En effet, les avocats conseillent, représentent, défendent et assistent ceux qui ont besoin de faire reconnaître leurs droits. Les droits des étrangers sont certes limités, mais ceux qu’ils ont sont essentiels et pourtant trop souvent ignorés, contestés, voire bafoués.
Les pièges de l’administration sont multiples et les juges prennent des décisions aux conséquences vitales selon des procédures spécifiques et des règles disparates, souvent obscures et en constante évolution. Les étrangers ont donc besoin d’avocats compétents et loyaux dont la présence à leurs côtés est parfois obligatoire, et en tout cas le plus souvent utile.
Les étrangers ont besoin de plus en plus souvent de recourir à l’assistance d’un avocat pour faire valoir leurs droits en France. De la qualité du travail de conseil dépendra souvent la reconnaissance du droit d’entrer en France, d’y demeurer, de pouvoir y vivre avec sa famille, d’obtenir une prestation ou d’acquérir la nationalité française.
En effet, un avocat spécialisé en droit des étrangers est un juriste professionnel qui va donner des conseils, dans le cadre d’une consultation, sur les meilleures démarches à entreprendre auprès de telle ou telle administration et sur l’opportunité de saisir une juridiction.
Bien entendu, si cela s’impose, comme dans le cas par exemple d’une obligation de quitter le territoire français (dite OQTF), l’avocat va rédiger des recours, parfois même très nombreux (gracieux, hiérarchique, recours pour excès de pouvoir, etc.) et plaider pour son client, en mettant à profit son expertise en droit, son expérience des pratiques des tribunaux, ses connaissances de la jurisprudence, c’est-à-dire la façon dont des affaires semblables ont été jugées.
Mais dans cette matière bien spécifique du droit des étrangers, l’avocat a avant tout une mission de conseil, et de plus en plus une véritable mission d’accompagnement.
Accompagnement au sens figuré, dans l’ensemble du suivit du dossier, mais aussi un accompagnement au sens propre, à savoir tout simplement accompagner l’étranger physiquement, le plus souvent en préfecture mais aussi dans de nombreuses autres administrations, pour accomplir ses multiples démarches, véritable parcours du combattant, quasiment inaccessible pour un profane non accompagné d’un soutient efficient.
Mais il ne s’agit pas d’une nouvelle mission de l’avocat, car sa seule mission reste celle d’être la plus efficace en fonction des attentes de son client, elle est juste amplifiée dans ce contentieux spécifique du droit des étrangers, où lois, règlements, circulaires se succèdent et demandent d’un côté des avocats devenus obligatoirement des experts et où les clients, d’origines étrangères, sont encore bien plus vulnérables et perdus dans les procédures que des clients français dans tout autre type de contentieux.
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